Carnet de Bord

Rencontre avec SOS Méditerranée : consolidons notre soutien en faveur de leur action

À l'initiative de ma collègue, Stella Dupont, députée du Maine-et-Loire, l'ONG SOS Méditerranée est venue à l'Assemblée nationale pour échanger avec nous sur leurs actions et les problèmes rencontrés. 

Depuis 2014, 55 283 migrants sont décédés morts dans le monde dont 48% en Méditerranée. Depuis Janvier 2023, 494 décès ont été recensés. C'est le trimestre le plus meurtrier depuis 2017. Créée en 2015, l'ONG travaille au sauvetage des femmes, hommes et enfants, fuyant des conditions de vie particulièrement violentes, notamment en Libye.  

Aujourd’hui, la majorité des opérations de sauvetage menées par l’Ocean Viking ont lieu dans la zone SAR libyenne, soit les eaux internationales limitrophes aux eaux territoriales libyennes. Avant 2018, cette zone SAR n’existait pas : la coordination des opérations de sauvetage dans la région était, par défaut, prise en charge par les autorités maritimes italiennes. Depuis 2018, une zone SAR libyenne a été créée, et l’autorité a été transférée aux garde-côtes du pays. 

Une zone SAR (“search and rescue”) est un espace maritime aux dimensions définies, où des services de recherche et de sauvetage sont assurés par un État côtier à proximité, à commencer par la coordination des opérations SAR. La zone SAR s’étend à la fois sur les eaux territoriales et internationales ; ce n’est pas une zone où l’État jouit d’une autorité ou de droits étendus, mais plutôt un espace de responsabilité. Au sein de sa zone SAR, l’État côtier doit assurer la prise en charge et la coordination des secours en mer et trouver un lieu sûr où débarquer les rescapés. 

Les difficultés politiques et géographiques de cette zone entrainent des perturbations très importantes pour les équipes de sauvetage de l'ONG. Avec l'arrivée de partis d'extrême-droite en Europe, le soutien aux activités des ONGs comme SOS Méditerranée est aussi pénalisé.