Carnet de Bord

Audition de Jean-François Carenco, Ministre délégué, chargé des Outre-Mer

Mercredi 27 septembre, lors de l'audition de Jean-François Carenco, Ministre délégué auprès du Ministère de l'Intérieur et des Outre-Mer, chargé des Outre-Mer, j'ai souhaité interroger le ministre sur les marges de manoeuvre offerte par l'État français aux collectivités territoriales pour aider les territoires ultramarins à gagner en indépendance énergétique et à développer les énergies renouvelables. 

Retrouvez la vidéo de mon intervention ci-dessous : 

Voici ma question :

"Le 22 septembre dernier, lors d’un déplacement à Saint-Nazaire pour l’inauguration du 1er parc éolien en mer, le Président de la République a détaillé sa feuille de route concernant le développement des énergies renouvelables françaises avec notamment la création d’une cinquantaine de parcs éoliens en mer d’ici 2050. A l’exception de la Guyane, la part d’énergies fossiles dans le mix énergétique des outre-mer est considérable alors même que ces territoires disposent d’atouts essentiels pour la réussite du développement des énergies renouvelables. 

En 2011, le CESE préconisait déjà de voir les territoires ultramarins comme « un véritable laboratoire » en matière d’EnR. En 2015, la Loi relative à la transition énergétique pour une Croissance Verte fixait un double objectif pour ces territoires : 

 - Couvrir 50% du mix énergétique par des EnR d’ici 2020 ; 

 - 100% d’EnR d’ici 2030. 

Aujourd’hui, ces objectifs ambitieux n’ont pas été respectés alors que la crise énergétique actuelle rappelle l’urgence d’accéder à une indépendance énergétique pour ces territoires, pour des raisons économiques mais également sociales, car il est important de rappeler que parmi ces territoires, le taux de pauvreté est fortement supérieur à la moyenne français (5 fois plus à Mayotte par exemple) et que les premières victimes de cette crise énergétique sont les habitants. 

Dans ce contexte d’urgence, et au regard des ambitions réitérées par le Président de la République, tout en prenant en compte les difficultés d’approvisionnement, de gestion des réseaux électriques, de prise en compte du caractère insulaire de certains territoires et donc de la faible connexion au réseau énergétique de la métropole, je souhaiterais vous demander :  

 => Quelles marges de manœuvre l’État français peut-il offrir aux collectivités territoriales des territoires ultramarins pour diminuer leur dépendance aux énergies fossiles et quels projets envisage-t-il pour développer la présence d’énergies renouvelables sur ces territoires ?​"