La semaine dernière, devant le tribunal de Vannes, les victimes du médecin Joël Le Scouarnec, ont dénoncé « le silence » de la société mais plus grave encore, « le silence » du monde politique face à ce qu’elles avaient vécu et face à leurs responsabilités, notre responsabilité.
Aujourd’hui ayons une pensée pour les victimes et pour leur souffrance indélébile dans leur corps et leur âme.
Nous ne pouvons tolérer que des abus sexuels aient pu se perpétrer de manière sérielle sans qu’aucune véritable mesure n’ait été prise. Pire encore, alors qu’il avait déjà été condamné en 2005 pour recel d’images pédopornographiques.
Aujourd’hui le parquet a requis la peine maximale. Demain le verdict doit être rendu.
Mais pourquoi notre société n’a-t-elle pas su entendre ?
Pourquoi notre société n’a-t-elle pas su voir ?
Pourquoi notre société n’a-t-elle pas su prendre la mesure des évènements ?
Il est urgent aujourd’hui de mieux prendre en compte les enfants victimes de violences dans les familles, dans les clubs de sport, dans les écoles, en protection de l’enfance, dans les établissements de soin, dans les milieux artistiques… Partout où nos enfants devraient se sentir protégés.
L’invisibilisation que toutes ces victimes mineures dénoncent est légitime. Nous en portons notre part de responsabilité. En notre nom à tous, je tiens à leur présenter nos excuses ; leur assurer que nous les entendons et qu’elles ne sont pas seules. Leurs affaires ne doivent pas être passées sous silence.
Alors pour que cette promesse ne soit pas vaine :
Comment nous assurer que notre société ait les moyens d’écouter, de croire et d’accompagner les victimes ?
Comment le gouvernement compte-t-il se mobiliser sur la lutte contre toutes les violences faites aux enfants et nous assurer d’un « plus jamais ça » ?
Retrouvez mon intervention en intégralité : https://videos.assemblee-nationale.fr/video.16936836_6835ff0d60970.questions-au-gouvernement---mardi-27-mai-2025-27-mai-2025
