Carnet de Bord

Participation au colloque sur le numérique et la protection des mineurs

La délégation aux droits des enfants a organisé un colloque sur le numérique et la protection des mineurs autour de trois tables-rondes réunissant les acteurs du numérique et les professionnels de l'enfance. 

J'ai pu modérer la première table-ronde de ce colloque, qui était consacrée au cyberharcèlement et visait à répondre à la question suivante :  Les jeunes et les réseaux sociaux : comment lutter contre le cyber harcèlement ? 

Avec le développement des nouvelles technologies, les cas d’harcèlement en ligne se multiplient. SMS, réseaux sociaux, chats, jeux en ligne, site de partage de vidéos… le cyberharcèlement consiste de façon répétée à humilier, propager des rumeurs, des insultes, des menaces, des paroles d'intimidation, des propos diffamatoires, des chantages, etc. Le cyberharcèlement est un délit puni que les échanges soient publics (sur un forum) ou privés (entre amis sur un réseau social). De nombreux acteurs, comme les associations, les plateformes de diffusion ou encore les réseaux institutionnels proposent des solutions pour reconnaître et combattre une situation de cyberharcèlement.
Les intervenants de cette table-ronde étaient les suivants : 

  • Ministère de l’Education nationale - Mme Mathilde Leucci, chargée d’études sur le cyber harcèlement, Mission chargée de la prévention des violences en milieu scolaire 
  • Webedia - M. Antoine Meunier, Directeur général adjoint 
  • VersLeHaut – M. Guillaume Prévost, Délégué général 
  • Snapchat France – Mme Sarah Bouchahoua, Responsable des affaires publiques 
  • TikTok – M. Éric Garandeau, Directeur des Relations Institutionnelles et Affaires Publiques France

La deuxième table-ronde portait sur la protection des mineurs face aux contenus à caractère pornographique. 

Le risque d’exposition des mineurs aux photos et vidéos à caractère pornographiques ou pédopornographiques augmente à mesure que se développent les outils numériques et la consommation de contenus en ligne. Cet accès est facilité à la fois par la navigation autonome sur internet, et par les contenus gratuits et libres d’accès à des sites pornographiques illégaux. Les conséquences de cette exposition peuvent être extrêmement lourdes et durables pour les enfants et les adolescents : celle-ci peut notamment perturber le bon développement psychologique et le rapport au corps et à la sexualité.

Pour échanger sur ce sujet, les associations Caméléon, Agir contre la Prostitution des Enfants et e-Enfance étaient présentes ainsi que l'Observatoire de la Parentalité & de l'Éducation Numérique (OPEN) et l'ARCOM.

Pour finir, la troisième et dernière table-ronde a eu pour objectif de répondre à la question suivante : Entre libertés et dangers quelles frontières pour la vie privée de l’enfant sur internet ? 

La révolution numérique et des réseaux sociaux transforment nos modes de vies : elle offre aux enfants une multitude de possibilités, mais bouleversent encore les frontières entre ce qui reste privé et ce qui devient public. Celles-ci les exposent alors à des risques susceptibles de porter préjudice à leurs droits humains. Ces violences numériques peuvent être évitées en élaborant un équilibre entre la protection particulière des enfants et le respect de leur vie privée, en tenant compte de leur parole, et en leur offrant des outils et repères leur permettant d’exercer leurs droits.

Cet échange a eu lieu avec la CNIL, l'association Génération Numérique et Microsoft.