Madame Dano est déléguée régionale de Fare Propreté, le fonds d’innovation qui a pour but d’accompagner les entreprises de propreté dans leur développement économique et social. Elle est ainsi venue présenter le secteur de la propreté via la Fédération des Entreprises de Propreté, d’Hygiène, et Services Associés lors d’un rendez-vous à ma permanence. Ce secteur représente 600 000 emplois en France, 15 000 entreprises ayant au moins un salarié, et qui a également la particularité de se composer de beaucoup d’auto-entrepreneurs. Ceux-ci, en général, n’adhèrent pas à la Fédération des Entreprises de Propreté, d’Hygiène, et Services Associés. Parmi ces emplois, 50% environ sont de multi-employeurs : une personne peut avoir plusieurs emplois sur ce secteur. Ce secteur représente 21 millions d’euros de chiffres d’affaires annuels et se caractérise par ces deux avantages : les emplois sont non délocalisables, et l’IA ne remplacera jamais la totalité des ressources humaines embauchées.
La raison pour laquelle Madame Dano a sollicité ce rendez-vous concerne les parcours législatifs engagés pour restructurer ce secteur. La FEP est engagée depuis une vingtaine d’années pour améliorer les conditions de travail des salariés de ses entreprises, notamment sur le travail continu en journée. Elle est cependant inquiète des effets que pourrait avoir la PPL déposée par la députée Océane Godard, visant à imposer une vacation minimum de 6h, pour réduire notamment le travail de nuit et les horaires atypiques. Or, selon Madame Dano, le problème pour les entreprises de propreté est autre : les salariés sont moins embêtés par les horaires atypiques que par les questions de continuité d’activité et de co-activité. Elle craint que cette PPL ne favorise l’ubérisation du secteur et les auto-entrepreneurs. Ainsi, elle préconise plutôt d’imposer à la commande publique d’intégrer dans les marchés une étude de faisabilité.
Nous avons ensuite abordé le PLFSS qui sera voté ces prochaines semaines. Madame Dano a souhaité m’alerter sur la diminution drastiques des allègements de charges, qui impactera significativement les possibilités de formation pour les salariés des entreprises de la fédération.