Carnet de Bord
Adoption de la proposition de résolution visant à créer une commission d'enquête sur les violences commises dans le monde de la culture
Jeudi 2 mai, le groupe écologiste présentait les textes portés par leurs députés pour leur niche parlementaire. Le premier texte examiné fut celui de Francesca Pasquini, une proposition de résolution visant à créer une commission d'enquête sur les violences commises dans les secteurs du cinéma, de l'audiovisuel, de la mode, de la publicité et du spectacle vivant. En tant que porte-parole pour le groupe Démocrate, j'ai réaffirmé auprès de la rapporteure et de l'ensemble des députés, le soutien du groupe pour la création de cette commission d'enquête.
La PPR a été adoptée à l'unanimité par les députés. Ainsi, une commission d'enquête va être créée afin de travailler sur les conditions de travail des mineurs et des majeurs et comprendre ce qui a entraîné la perpétuation de d'actes de violences à leur encontre.
Les récentes révélations de Judith Godrèche ont provoqué une onde de choc dans le monde de la culture. Auditionnée en mars par la Délégation aux droits des enfants et par la Délégation aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes, elle a dénoncé la léthargie du monde du cinéma face aux multiples dérives qui n’ont de cesse de se produire et de se reproduire. Le témoignage à la veille de la Cérémonie des Césars d’Aurélien Wiik, abusé par son agent à l’adolescence, en est la preuve. Déjà en 2019, Adèle Haenel avait révélé avoir été victime adolescente d’agressions sexuelles par un réalisateur. Avant elle, en 2016, Flavie Flamant dénonçait le viol dont elle avait été victime, ici aussi lorsqu’elle était adolescente, de la part d’un photographe.
Je regrette de le dire mais à l’époque nous n’avons pas su suffisemment les écouter. Nous n’avons pas su prendre la mesure des dénonciations qu’elles faisaient. Nous n’avons pas su agir. Nous avons beau jeu de dénoncer l’omerta qui existe dans le monde du cinéma mais nous y avons notre part de responsabilité. Albert Einstein disait « Le monde est trop dangereux pour qu’on y vive, non pas à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui les laissent faire sans bouger ». Je refuse que nous soyons de ceux qui laissent faire sans bouger, que notre inaction favorise l’émergence d’un monde trop dangereux pour nous tous, mais surtout pour les enfants.