Le 5 novembre, veille de la journée nationale de lutte contre le harcèlement, je suis intervenu sur une table ronde organisée par l'association e-enfance/3018 : «Briser les silos : coordonner les politiques, les acteurs et les outils face au harcèlement ».
Ces échanges visaient à faire un état des lieux des politiques publiques existantes en matière de lutte contre le harcèlement et à proposer des solutions pour mieux accompagner les familles, responsabiliser les plateformes et renforcer la coopération entre institutions et associations.
J'ai commencé par rappeler que la question de la sécurité de nos enfants est primordiale mais qu'elle demeure, encore aujourd'hui, un angle mort des politiques publiques. Si des actions ont été menées notamment à travers la loi contre le harcèlement scolaire que j'ai portée en 2022, nous ne faisons toujours pas assez.
Une des principales causes de cet anglet mort est la naïveté des différents acteurs face aux écrans et à la responsabilité de ces derniers dans le harcèlement. Il y a eu des efforts faits par les institutions mais le harcèlement dépasse significativement l'école et les temps scolaires avec les réseaux sociaux et la violence qu'ils favorisent. Les enjeux sont d'autant plus importants et nécessitent une coordination de tous les acteurs.
Enfin, j'ai souhaité nous inviter collectivement à repenser l'école et le modèle sur lequel se fonde le programme de l'éducation nationale. En effet l’école doit promouvoir l’intérêt que l’on a à l’autre. C'est un lieu de vie commune où l'on doit apprendre à chaque enfant à s’occuper de son voisin, de son professeur… Cette réflexion me semble être une condition sine qua non pour favoriser un environnement sain et l'épanouissement de nos enfants.