Carnet de Bord

PLF 2024 : adoption de mon amendement pour la création de brigades anti-harcèlement

Le temps d'une matinée, j'étais présent en commission des finances pendant l'examen du projet de loi de finances pour défendre mon amendement à la mission enseignement scolaire. 

Cet amendement vise à créer une enveloppe de 30 millions d'euros destinée à la création de brigades départementales pour lutter contre le harcèlement scolaire. 

Mercredi 27 septembre 2023, la Première ministre a présenté un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire. Ambitieux et sans précédent, ce plan illustre la volonté du gouvernement d’ériger en première ligne de leur action, le combat contre ce fléau. Pour contrer cette violence scolaire et éviter les drames, le ministre de l’Éducation nationale a décliné de nombreuses mesures visant à doter les établissements et les rectorats de moyens d’action. Dans la continuité de la loi du 2 mars 2022 qui impose un certain nombre d’obligations avec la mise en place de mesures de prévention, d’accompagnement et d’action de la part des représentants locaux du ministère, le ministre Gabriel Attal a souhaité renforcer leur arsenal d’actions en annonçant la mise en place de brigades anti-harcèlement au sein des académies. Sensibiliser est une nécessité, agir au plus près des élèves est un devoir. Plus qu’un référent, c’est une brigade d’actions à l’échelle départementale qui doit être mise en place. 

Plusieurs missions leur incombent pour que leur création soit une réelle plus-value : 

  • La première mission de la brigade est d’aider les équipes pédagogiques des établissements à veiller à la mise en place des plans de prévention et des protocoles d’action lors d'un signalement d’un cas de harcèlement scolaire. 
  •  La seconde mission est de réaliser de la veille sur le territoire départemental en lien avec les équipes judiciaires et les forces de l’ordre pour optimiser le temps de réaction et d’action au niveau de la réponse judiciaire mais également au niveau de l’établissement. À titre d’illustration, le procureur pourra informer la brigade d’un signalement d’un cas de harcèlement scolaire afin que l’équipe puisse être plus alerte et attentive à la situation du ou des jeunes en question. 
  •  La troisième mission est d’animer la politique du gouvernement en matière de lutte contre le harcèlement scolaire afin de coordonner les interventions et les actions dans les écoles, collèges et lycées. Il est nécessaire d’avoir un suivi précis des actions menées par les établissements pour garantir l’efficacité des moyens alloués par l’État. 
  • Une quatrième mission est d’accompagner les familles et les victimes pour qu’elles connaissent les procédures et leurs droits. 

Je suis heureux que cet amendement ait été adopté par la commission puis repris dans le texte final adopté après l'utilisation de l'article 49 alinéa 3 de la Constitution. C'est une belle avancée pour les équipes qui oeuvrent sur le terrain.