Retrouvez ma première newsletter de l'année 2023 qui retrace les grandes lignes de mon action sur le terrain et à l'Assemblée nationale. EDITO.

EDITO


"Nombre d’entre vous n’ont pas hésité à m’interroger et à me solliciter sur la réforme de la retraite et ses dernières évolutions.

C’est pourquoi, il me semble important de revenir sur la séquence que nous venons de vivre. Dans l'hémicycle, les débats ont été nombreux et marqués par de multiples incidents qui ont affaibli notre instance démocratique et attisé la colère des citoyens. Aujourd’hui, personne n’en sort gagnant.

Si cette réforme a été aussi compliquée et s’il est difficile d’en faire ressortir les avancées créées, c’est que l’incompréhension a été importante. Et, face à la médiocrité du débat parlementaire, le Gouvernement a aussi sa part de responsabilité.

La réforme de notre système de retraite est une nécessité et sans action de notre part, les déficits vont continuer à se creuser. Cela conduira irrémédiablement à baisser le pouvoir d’achat des retraités ou à augmenter les impôts. Cela explique la volonté d’accélérer les mesures de la réforme Touraine votée en 2014 sous la Présidence Hollande. Je suis convaincu que si nous avions expliqué clairement ces ambitions à nos concitoyens, l’acceptation sociale aurait été plus facile. Car oui, nous devrons progressivement travailler plus longtemps et même une partie des syndicats l’admettent.

L’objectif de la réforme des retraites est donc de pallier les défaillances futures, d’un système que nous souhaitons préserver : notre système de solidarité par répartition. Face au « papy-boom » qui nous attend, nous devons anticiper la hausse des dépenses des retraites, de dépendances et de santé qu’engendre le vieillissement de la population.

Alors si je ne remets en cause ni la légitimité ni la possibilité de recourir à l’article 49 alinéa 3 de notre Constitution, j’ai vivement critiqué l’utilisation de cet instrument institutionnel de notre démocratie. A mon sens, il n’était approprié ni au moment et ni à l’enjeu.

Avec le groupe Démocrate, nous avions souhaité aller jusqu’au vote parlementaire, qui aurait permis à chacun et chacune de se positionner officiellement sur un texte de compromis qui transformait profondément la version initiale du texte du Gouvernement.

Quelle qu’aurait été l’issue de ce vote, la représentation parlementaire se serait exprimée sans équivoque.

Aujourd’hui, nous devons impérativement apaiser les tensions, écouter et entendre les interrogations des Français et je souhaite ardemment la reprise du dialogue entre les forces syndicales du pays et le gouvernement. J’ai localement rencontré l’intersyndical à trois reprises et je le ferai autant que nécessaire pour apporter des réponses aux travailleurs du territoire.

Nous avons réussi à surpasser les difficultés de la crise sanitaire et nous résistons actuellement face à la crise géopolitique qui sévit en Europe. Les indicateurs économiques sont positifs, le chômage diminue, notamment pour le territoire du pays de Quimperlé et Concarneau mais les inquiétudes face à l'incertitude de notre avenir persistent. Les français ont des attentes fortes et demandent plus de justice sociale et fiscale dans notre société. Avec le groupe Démocrate, notre combat pour une société plus équitable continue, c'est notre boussole pour les mois et années à venir."